Darkroom Thailande.

Par Mathieu Gallant

DE RETOUR DU NOIR.

Comme promis, voici un petit partage de mon expérience de ma retraite de deux semaine dans le DARK ROOM en Thaïlande.

Il faut dire qu’on ne voit rien, Rien du tout. Et comme c’est une retraite silencieuse, tout est là pour plonger profondément à l’intérieur !

Alors sans impression visuelle, spatiale et temporelle, et sans dialogue, le cerveau se voit obligé à changer de comportement puisque qu’il n’y a plus de distractions, ni repères. Puis, au travers les puissantes méditations du Tao, on est lâché lousse dans notre monde interne … qui lui prend toute la place. Le psychique et le kinésique à tout à coup un immense terrain de jeux, mais on est là, libre à observer les sensations envahissantes et les pensées qui se déchainent.

On apprend vite à naviguer dans sa chambre noire et dans ce gros condo calfeutré à environ 20 chambres avec et grand espace central. On s’y retrouve à tâtons avec les mains et les orteils, en lenteur silencieuse. Nous étions environ 35 la première semaine et une 15 aine la deuxième. Content d’avoir une chambre privée ! La nourriture était en fait un jeûne de détox. La « diète du Bigu » qui nous invite à absorber l’énergie vitale par la salive et la mastication. J’ai adoré manger si peu.

Je croyais flyer et faire de l’exploration spirituelle. Mais dans ce calme qui s’approfondit sans cesse, j’ai surtout eu accès à une nouvelle relation à mon corps physique. Une reconnexion plus sensible, accompagnée d’un profond désir de prendre soins, de cultiver et de préserver mon corps. Un feeling tout nouveau et fascinant pour moi. Un apprivoisement dans l’imprégnation de l’ombre de la matière physique.

Dans toute cet espace sans stimulus extérieur, je laissais souvent mon mental « errer ». Mais dans cet espace libre haute vibtation, il prenait rapidement de l’altitude et de la perspective. Mes sessions mentales me donnaient l’occasion de ressentir et d’évaluer la qualité de l’énergie subtile des idées, projets, relations, émotions et enjeux. Et toujours, la sagesse s’imposait naturellement. Non pas en tant que pensée, mais vibratoirement dans mon corps. L’énergie changeait, se rafinait et s’ouvrait invariablement sur une solution régulatrice de l’énergie vitale. Hey bien, en deux semaines, j’ai eu la chance de scanner et d’harmoniser plusieurs domaines de ma vie !

La méditation proposée du « Kan and Li » dans ses versions « Lesser, greater & greatest » est essentiellement un processus d’alchimie interne de fusion des opposés vers des espaces de plus en plus subtils et ouvert. Vers un vide de plus en plus lumineux. Cette retraite permet de percevoir une grande variété de textures et nuances de chi et de développer son vocabulaire interne.

J’étais fasciné de voir que la voie interne du Taoïsme et le bouddhisme tantrique tibétain que je connais bien sont composé des mêmes formules ou recettes… simplement avec des saveurs différentes (le Tao goute plus chinois). Je me suis vraiment sentit à la maison !

Alors, peu à peu, la lumière s’installe. Parfois en mauve, blanche, en strobes étranges et quelques flashs trop lumineux à supporter, surtout en errance post méditation.

Mes enjeux et irritations étaient principalement sonores et la présence énergétique disharmonieuse de certains participants. On devient tellement sensible !! J’ai beaucoup travailler sur ma patience, bienveillance et tolérance.

Finalement, en tant que cosmo, j’était beaucoup plus fasciné par les feelings du corps, la découverte de mon Hara et l’énergie « liquide » du chaudron. J’ai jusqu’à maintenant tellement plus travailler avec l’énergie « lumière » du cœur, que là, l’énergie vitale épaisse et liquide du bas du corps fut une révélation. Certainement un nouveau domaine d’exploration par le Chi Gong et sa suite d’art du chi. Yé !!

Ce qui est clair avec l’essence du noir, c’est que chacun y vit ce qu’il a à vivre. Et ce, sans religiosité ou direction obligée. L’énergie devient tellement palpable et présente, et chacun devient tellement déposé, profond et sensible que c’est naturel qu’il s’y passe quelques révélations significatives et « life changing ».

Conclusion, j’ai eu une belle reconnexion à mon corps, des guérisons, de la perspective mais aussi une énorme dose d’inspiration créatrice ! Il reste à intégrer … c’est pourquoi je me suis réfugie sur la plage pour continuer certains projets !

D’ailleurs, il est clair, qu’au travers la Géosophie, nous bâtirons un Dark Room au Québec. Inévitable. Peut être commencerons nous par une retraite d’une semaine l’hivers prochain dans une maison adaptée. Alors qui est intéressé ?

Voilà !! Au grand plaisir de partager Ombre et Lumière avec vous !

Votre explorateur de conscience engagé,

Mathieu